Que ce soit par insouciance, inconscience, inconstance,
bêtise, égoïsme, intérêt, méchanceté,
manipulation, perversité, cruauté ou..., l'être humain est capable du
pire.
La douleur, la souffrance morale, le sentiment de détresse,
de honte, de culpabilité, ..., et le cortège de conséquences qui en
découlent, sont si lourds à porter qu'il apparaît comme une évidence qu'il est
nécessaire de les prendre en charge.
Et pourtant...
Combien d'enfants, de femmes se noient dans leur
souffrance sans même avoir pu dire quoique ce soit.
La violence tout le monde en parle, impossible d'échapper
à ce matraquage médiatique, à ce bruit de fond permanent oppressant « d'explosion » de la violence.
Et pourtant...
Les victimes sont étrangement comme « absentes », la
douleur invisible, la souffrance soigneusement étouffée. Ce tapage médiatique
est souvent lui-même difficilement tolérable car la violence y est comme « désincarnée
», vidée de la très dure réalité qui la constitue.
Ce brouhaha est une violence à lui tout seul, les
victimes n'existent pas ! Pendant que les victimes disparaissent derrières
les chiffres et les statistiques sur les violences, leur douleur n'est ni entendue,
ni prise en charge. C'est finalement un peu tout le monde qui se sent
agressé et ce climat aux relents nauséabonds crée de nouvelles violences,
violences qui elles ne sont pas entendues.
Et pourtant...
Les victimes de violences sont bien réelles et c'est dans
un intolérable silence qu'elles tentent de survivre.
En cette journée mondiale contre les violences faites aux
femmes il nous faut sortir de cette torpeur et enfin tendre l'oreille vers ce
qui est important. Ces violences il nous faut en parler encore et encore comme
chaque 25 novembre et comme chaque jour de l'année.
D'abord écouter et tout mettre en œuvre pour libérer la
parole sur cette violence qui dérange. Des femmes meurent chaque jour de notre
insoutenable lâcheté. Sensibiliser dès le plus jeune âge, mener des actions de
prévention, informer, montrer la réalité de cette abomination sans gêne ni
tabou, mobiliser les pouvoirs publics pour qu'un jour cette horreur soit traitée
comme elle le devrait...une Urgence.
En attendant ce jour, tant attendu
malheureusement, il nous faut tendre la main et soutenir les femmes,
toutes les femmes.
Les associations d'aide aux victimes manquent cruellement
de personnel formé, d’argent, de lieux où s'implanter, d'espace publics où
s'exprimer, de lieux d'accueil pour faire ce qui doit être fait :
écouter, recevoir, et accompagner les femmes en souffrance, des femmes bien
souvent à la rue quand elles fuient pour sauver leur vie, sans parler de la vie
de leurs enfants !
La souffrance est telle que ce vertigineux silence est
incompréhensible et d'une violence inouïe pour toutes ces femmes.
L'absence de réponse à cette intolérable vérité est une
atrocité subie par des milliards de femmes dans le monde.
Et pourtant… il s'agit de la moitié de l'Humanité.
25/11/2013
2 commentaires:
Merci pour vos mots.
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